Je suis arrivé une nuit de ce Janvier dernier, dans ce pays des origines ou les anciens plaçaient le paradis terrestre.     J’aperçois de ma terrasse, par temps clair, le mont Ararat, de l’autre côté de la frontière, ou s’échoua, dit-on, l’arche de Noé.       Je crois pourtant que les vraies frontières sont intérieures, et qu’il nous revient de construire l’arche qui nous permet de les franchir. Oui, le yerkir peut être encore le pays du bonheur.     Nous sommes, tous, des naufragés du bonheur…